Pauses musicales / Музыкальные перерывы
Par Moi le 24 avr. 2016, 13h30 - Irkoutsk - Lien permanent
Pour commencer, si vous ne l'avez pas déjà fait au passage par l'épisode Bivouac sur une île déserte, je vous propose d'aller écouter-voir >> une vidéo qui décoiffe : un petit groupe de percussionistes déjantés d'Irkoutsk, qui improvisent sur des glaçons du Baïkal. Ils sont épatants, et... la glace du Baïkal est vraiment extraordinaire !
Mes journées de cours + visites culturelles se terminaient généralement vers 17h. Dans toutes les grandes villes russes (l'agglo d'Irkoutsk, dans sa vaste province à la densité de population si faible, est quand même une fois et demie plus peuplée que Genève ou Grenoble), on peut trouver des spectacles de bon niveau pour pas cher.
Je suis allée plusieurs fois au concert. La séparation entre musique classique et musique populaire n'est pas aussi étanche en Russie qu'en Europe occidentale.
Marina Valerievna m'a fait découvrir l'ensemble d'instruments populaires russes du Philharmonique d'Irkoutsk : balalaïkas et dombras de divers formats pour les registres de soprano à basse, accordéon et bayan.
J'ai ainsi appris que le bayan russe, que je croyais être juste la traduction du mot accordéon, est en fait un instrument différent. J'arrive maintenant à les reconnaître à l'oreille, en plus des claviers qui sont différents. Et je préfère le bayan.
Bon, j'ai d'autres choses à vous raconter dans ce chapitre, mais là je vais prendre mon train. Les directs Novossibirsk-Kazan (34 h de trajet) sont cadencés à 48 heures, j'ai pas trop envie de rater le mien...
(Suite de Kazan, capitale du Tatarstan)
Le déroulement des concerts en Russie est différent. Au menu de mon 2ème concert, par exemple, il y avait "Les saisons" de Vivaldi, Tchaïkovski et Piazzola. Au lieu d'écouter les 4 saisons de chaque compositeur l'un après l'autre, on a écouté les 3 hivers, puis les 3 printemps et ainsi de suite ; et entre chaque morceau de chaque saison, le public applaudissait et la personne qui avait préparé le programme faisait un petit discours.
Au ballet ou à l'opéra, le public applaudit aussi chaque fois qu'un soliste vient d'exécuter un mouvement ou un air remarquable.
Enfin, j'ai aussi eu droit à une "pause" nettement moins reposante :
ma prof de russe a trouvé à Irkoutsk Aleksander Arkhincheev, un jeune et talentueux chanteur et musicien bouriate diplômé du conservatoire d'Irkoutsk. Il m'a donné une leçon de chant "khöömey". Essai pas concluant, mais j'ai compris ce qu'il fallait arriver à faire avant de passer à la 2ème étape. Faut que je m'entraîne encore un peu... En attendant, j'ai acheté le premier disque de son groupe "Shono".
Commentaires
-- aaaah, enfin ! Plus d'un an après ma première leçon de chant khöömey, j'arrive à émettre et tenir le son de base sur lequel il faut ensuite amplifier les harmoniques. Ca s'est fait quasiment "tout seul", alors que j'avais abandonné mes tentatives, après une séance de kiné-ostéo qui m'a décoincé le diaphragme en manipulant délicatement mes vertèbres C4-C5-C6, un peu perturbées par mon accident de mars 2017.
J'avais le souffle court depuis cet accident à cause de cette micro-lésion aux cervicales, et là, j'ai retrouvé mon souffle normal et j'ai trouvé ma voix de gorge, hallelouyah ! Yapluka finir de soigner mes autres bobos, et je pourrai peut-être retourner pédaler sur le Baïkal et prendre la leçon suivante.