C'est reparti ! / Ещё раз поехали

Pour la première fois depuis très longtemps, départ sans vélo hélas. Mon épaule droite, ma main gauche et ma cervicale C5 ne se sont pas encore remises de l'atterrissage brutal provoqué par un chauffard fin mars. Et pour ménager ma pauvre épaule, je ne porterai pas mon sac à dos, je le tracterai sur un chariot-pulka. L'engin a été fabriqué sur mesure par un atelier artisanal isérois Pulkalp, qui a fermé depuis suite à la séparation des 2 associés.

Frein-filet élégant : du vernis à ongles rose

L'attelage est un peu encombrant, car fait avec le mêmes tubes que les pulkas d'expé polaires, mais pratique avec son brancard démontable. La roue de 20" passera mieux les obstacles que les roues 12" d'autres chariots déjà commercialisés (Carrix, Sherpatrek, Monowalker et autres). Et bien que le chariot Trollix , également produit par un artisan isérois, a l'air bien conçu, je préfère une solution monoroue, a priori plus facile à conduire sur sentier étroit. Et surtout, la ceinture bien ajustée et les renforts transverses devraient me permettre de le manœuvrer sans les mains (c'était le but de l'opération).

Chariot-pulka pratique et solide

Pour le transport par train ou avion, j'ai sanglé mon sac 50 litres entre les bras du brancard. Le tout était utilisable en brouette jusqu'au comptoir d'enregistrement où j'ai démonté la roue et mis un petit tube écarteur à la place. Et comme Turkish n'a pas voulu de ma roue 20" en bagage à main, encore quelques sangles et un rouleau de gros scotch pour fixer la roue à plat sur ce sanwich, et c'était tout bon.

Bagages spéciaux bien arrivés à Tbilisi

Destination : Vladikavkaz via Tbilissi, puis 4 semaines dans "la montagne des langues".

Aïshat Aïssaeva : "Мой Кавказ"

Langues du Caucase : finalement, les Balkans, c'est simple en comparaison...

Annexes

Commentaires

1. Le 17 sept. 2017, 16h59 par moi-même

Un ami d'origine russe m'a fait remarquer à juste titre que la carte est trop schématique en Géorgie : si tout le monde y parle la langue officielle géorgienne, le kartuli ( ქართული ), on y parle aussi 3 autres langues un peu différentes (ou 3 dialectes ?) dans l'ouest du pays : le mingrélien au nord-ouest, le svane en Svanétie, et le laze dans le sud-ouest. Sans compter l'abkhaze et l'ossète parlés dans les 2 provinces ayant auto-proclamé leur indépendance, qui sont des langues vraiment différentes.

2. Le 18 mar. 2019, 14h23 par coucou, encore moi

Pour info, le fondateur de Pulkalp a repris une activité à Entraigues (38, dans le Valbonnais), sous le nom de Radical Composite. D'après ce que j'ai pu voir en picorant sur la toile, il fait encore des coques de pulkas (entre autres objets en fibres de carbone ou matériaux similaires), mais il ne fait plus de brancards.

3. Le 30 janv. 2020, 15h20 par Charles

Bonjour !
Je viens de lire attentivement plusieurs récits de vos voyage et je trouve vos expériences vraiment pationnantes ! Je pars en Avril pour le Nord Caucase et je souhaiterais savoir s’il faut toujours un permis pour aller à Dargavs. J’ai lu votre post sur les permis frontalier mais est ce vraiment nécessaire pour cette zone ?
Encore merci de nous partager ces fabuleux voyages hors des sentiers.
Charles

-- pas besoin de permis pour Dargavs si vous passez par la route de Verkhnyi Fiagdon ou par les gorges du Gizeldon.  Les marshrutkas et les bus Vladikavkaz - Dargavs passent le plus souvent par Verkhnyi Fiagdon. La route des gorges du Gizeldon est caillouteuse et très raide, c'en est même spectaculaire.

Par contre, si vous voulez passer par la route (non asphaltée, mais en assez bon état)  Dargavs - Karmadon - Tchmi, permis nécessaire. Il y a 2 postes de contrôle : l'un à Karmadon, l'autre sur la route forestière qui longe le Suargom entre Tchmi et le col Sanibskiy.

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