J'ai beau passer à Tbilissi pour la 4ème fois (en 12 ans), j'ai encore eu droit à un tarif touriste entre l'aéroport et la gostevoy dom où j'avais réservé. Mais au moins, le chauffeur avait un très grand break, il a trouvé rapidement cette minuscule rue dans un quartier sans aucune signalisation (il avait une appli guidage GPS dans son smartphone) et la propriétaire Salomé m'a accueillie aimablement à 4 h du matin, heure locale (2 h de décalage avec la France).
Je vous raconte en passant ce qui est arrivée à mon encombrant et pesant bagage spécial, mon tricycle couché AZUB. Figurez-vous qu'il est arrivé dans le hall à Tbilissi avant mes sacoches, et sur le tapis roulant normal ! Carton un peu écorché, car les bagagistes ont défait ce que le Service "Bagages spéciaux" de l'aéroport de Genève m'avait contrainte à faire.
Avant d'aller à l'aéroport, j'avais emballé mon colis spécial en laissant soigneusement dépasser les 2 roues avant, et une sangle attachée à l'arrière. Ainsi, posé au sol, le trike était protégé par sa carapace de carton et ne roulait pas, mais si on soulevait un peu l'arrière en prenant la sangle, on pouvait faire rouler l'engin en le tirant par sa laisse : extra !
A Cointrin, les agents à l'accueil m'ont obligée à aller "compléter" cet emballage pourtant idéal à la " machine à wrapper", ce qui a donné bien du mal au technicien, le gabarit du bagage n'étant évidemment pas adapté à sa machine, et j'ai dû récupérer un chariot pour me re-présenter au chargement.
Eh bien à Tbilissi, j'ai constaté que les bagagistes, soit dès Genève, soit à Istanbul, ont déchiré le suremballage pour redonner à mon emballage son caractère fonctionnel. Ah, quand ceux qui décident ne sont pas ceux qui font le boulot, c'est bien partout pareil...
Bref, tout bien arrivé à Tbilissi. J'aime bien cette ville, que je vois pour la première fois avant la haute saison touristique : c'est encore mieux ! Température agréable au lieu d'étouffante, un peu moins de cohue dans le centre ancien rénové. On voit pas mal de drapeaux ukrainiens : Géorgie et Ukraine ont en commun d'avoir perdu chacune 2 provinces suite à des conflits avec la Russie (respectivement Abkhazie et Ossétie du Sud, et Donbass et Crimée).
J'ai pris un bon repas à la terrasse d'un restau apparemment simple mais excellent (et pas donné, mais bon, pour un touriste français, abordable) qui avait accroché en façade un drapeau ukrainien et un pannonceau indiquant "En mangeant ici, vous êtes d'accord que Putin est criminel d'avoir agressé l'Ukraine". Et il y avait des Russes aussi bien en terrasse qu'à l'intérieur...
En sortant, j'ai cherché d'où venaient les chants géorgiens que j'entendais : un petit ensemble vocal était en train de répéter dans la cour avec petit parc d'une église. Un des choristes m'a expliqué que les chants les plus énergiques et entraînants qu'ils venaient d'interpréter parlaient du vin géorgien. Mais l'interface de gestion des pages du blog ne reconnaît apparemment pas le format mp4 de la vidéo mon smartphone, bizarre : eh ben tant pis, je ne vous en mets pas un extrait ici... Gaumardjos !