Gamsutl, village-fantôme / Село-призрак Гамсутль
Par Moi le 16 mar. 2019, 17h14 - Dagestan - Lien permanent
J'avais vu sur le net quelques photos de villages en nid d'aigle que j'avais très envie d'aller voir de plus près. De Gunib, j'ai donc fait une excursion en direction de Tchokh et Gamsutl.
On ne monte pas vite en tricycle, mais aucune importance : calée dans ma chaise longue, je pouvais savourer le paysage. Et j'ai même pu pique-niquer confortablement assise à midi, à l'ombre d'un arbre et de stèles ornés de foulards et bandeaux de tissus (je ne sais pas précisément ce que c'était).
Les petites routes du Daguestan central ne sont pas très bonnes, mais elles sont tranquilles, et le paysage est varié.
Il était presque 3 h 1/2 quand je suis arrivée au pied du sentier qui relie la petite vallée du Tsamtichay au village-fantôme de Gamsutl. Faut dire que je ne suis pas partie très tôt de Gunib, le petit-déj était copieux chez Zimfira et Pakhrudin.
J'ai laissé le tricycle un peu avant les dernières maisons habitées vers 1300m, là où la piste devenait raide et caillouteuse, et j'ai pressé le pas pour arriver à Gamsutl (1700m) avant le coucher du soleil. Timing parfait : j'ai atteint le site au moment où l'éclairage le rend si photogénique.
Des randonneurs russes m'ont expliqué qu'à l'époque soviétique, il y avait l'électricité, un Med-Punkt (un petit dispensaire) et une petite salle de cinéma.
Gamsutl a perdu ses derniers habitants dans les années 1960.
Un autre petit hameau en contrebas, Kurib, ne compte plus que 2 ou 3 maisons habitées.
J'ai passé une bonne heure à profiter de la vue et à flâner dans les ruines et sur le piton juste au-dessus.
J'ai regretté de ne pas avoir monté de quoi bivouaquer, il y a un superbe "spot" juste au-dessus du hameau : une terrasse en pelouse plate adossée à la roche, avec une source d'eau fraîche 10 minutes en contrebas, et une vue magnifique... Mais bon, mes épaules ne sont pas encore (ou ne sont simplement plus) aptes au portage, tant pis.
Je suis donc redescendue à la nuit tombante avec les derniers randonneurs russes, et j'ai bivouaqué au pied de la montée, sans vue mais confortablement, avec une pelouse pour ma tente et des rochers arrondis de diverses tailles comme mobilier de jardin, en compagnie de quelques paisibles vaches.