Retour Dagestan - Géorgie / Прощай Дагестан
Par Moi le 27 juin 2019, 23h49 - Dagestan - Lien permanent
Il serait temps que je termine les mises à jour, avant un nouveau départ...
Alors en résumé, à Gunib, j'ai visité les environs : musée ethnographique ; mémorial dédié aux combattants des Guerres du Caucase, et en particulier à l'imam Shamil qui avait négocié un traité de paix conférant au Daguestan un statut particulier aux marches de l'empire russe ; un petit parc régional avec un élevage de daims.
Arsen, une connaissance de Zimfira, m'a guidée jusqu'à la très originale cascade de Salta, à environ 1 h de route de Gunib.
Cette cascade a creusé plusieurs strates de roche pour se frayer un passage souterrain quasi vertical avant de redevenir un ruisseau à l'air libre. On y accède en remontant à pied le lit du ruisseau.
Arsen et moi avons ensuite été invités pour thé + goûter par un sympathique papi tout fier de parler quelques mots d'allemand et de me faire visiter le terrain avec le monument dédié aux victimes de la "Grande guerre patriotique" (la 2ème guerre mondiale), qui, comme dans toute la Russie et l'ex URSS, comporte une liste de noms relativement longue par rapport à la population locale.
Enfin, la fin des vacances approchant à grands pas, retour rapide : Zimfira m'avait trouvé un taxi partagé jusqu'à Levashi. J'ai ensuite repassé le col Nagrelabek, en sens inverse, cette fois sans pluie ni brouillard, et youpiiiii, 50 km de descente jusqu'à la Caspienne. La route était un peu rugueuse : c'est pendant cette descente que mes poignets m'ont convaincue de choisir un modèle intégralement suspendu pour mon prochain trike.
J'ai fait une pause à Sergokala : je cherchais un petit restau mais panne d'électricité au village, aucun four à shashliks ou à tchudu ne fonctionnait. Munia m'a proposé de manger une soupe avec elle dans son petit magasin de pastèques et a refusé que je paie (j'ai demandé 3 fois...).
De là, retour à Izberbash, dernier bain de mer, puis taxi pour Vladikavkaz, en passant comme à l'aller par la riante Tchétchénie avec le trike sur le toit de la petite Lada, la même qu'à l'aller. Le conducteur Abdullakh m'avait laissé son numéro de téléphone et attendait de pied ferme que je le rappelle pour le retour.
Il m'a déposée au poste frontière de Verkhnyi Lars, et là, ma commande de changement de vitesse a partiellement lâché. J'ai fait du camion-stop et je suis arrivée à Kazbegi dans le camping-car de Walter et Svetlana, un couple italiano-russe installé en Allemagne. Heureusement, car franchir en tricycle les 3 tunnels, pas éclairés et mal ventilés, aurait été infernal, limite suicidaire : ça bouchonnait, avec une longue file de camions dans chaque sens, plus des voitures qui essayaient de se faufiler au moindre élargissement et qui coinçaient ensuite la circulation. L'horreur...
Le lendemain matin, je suis arrivée miraculeusement à remettre en place la commande du changement de vitesses : ouf, j'ai pu franchir le col Djvaris !
J'y suis montée tout doucement, puis de nouveau, youpiiii, une grande descente jusqu'à la vallée de l'Aragvi. Juste avant d'arriver dans la plaine, je me suis posée dans un minuscule relais routier et j'ai appelé Giorgi pour terminer en taxi : pas trop envie de me risquer en tricycle sur les voies express d'entrée de Tbilissi...
Pour ma dernière journée à Tbilissi, je suis retournée aux thermes, avec cette fois l'option "massage sportif" : pas mal aussi. Mes hôtes, des Géorgiens d'origine arménienne, m'ont dit qu'ils avaient bien apprécié le petit cadeau que je leur avais apporté en arrivant il y a 1 mois, pour les remercier de m'avoir réservé une chambre sans versement d'acompte : du Brie truffé. Un de leurs oncles avait travaillé en France, ils connaissaient déjà quelques fromages français mais pas celui-là, et ils ont aimé !
Pendant une excursion en minibus promène-touristes jusqu'à Sighnaghi, chef-lieu de la Kakhétie, la région des vignobles, j'ai prêté mon tricycle au touriste qui logeait à l'hôtel d'en face. Yaghoub, un iranien qashqay, languissait ici sans son vélo, car il avait dû abandonner sa voiture et son précieux chargement à la frontière Iran/Azerbaidjan. Enfin, j'ai passé un petit moment à reconstituer l'emballage de mon trike, voilà à quoi ça ressemblait :
Quand je suis revenue vers minuit du petit restaurant qashqay (nouveau, avant c'était un restau de spécialités géorgiennes ici, sur la rue Pushkin) où Yaghoub m'avait invitée, j'ai retrouvé un petit amoncellement de cartons de pizzas vides et autres peaux de pastèques sur mon super-emballage... Heureusement, le camion-poubelle n'était pas passé faire le ménage !