Jour de fête / Праздничный день
Par Moi le 21 août 2019, 09h11 - Kazakhstan - Lien permanent
Dès mon retour au Kazakhstan, j'ai pu remarquer, comme à l'aller, quelques différences entre les 2 pays riverains.
Ici, moins de touristes, herbe un peu moins verte, mais malgré cela niveau de vie plus élevé : moins de vieilles Lada et plus de voitures japonaises, plus de WC à l'occidentale et de mitigeurs dans les douches, agriculture plus mécanisée, troupeaux de chevaux plus gros, bankomats même dans de petites villes...
Le fait que les touristes sont nettement plus dilués au Kazakhstan est plutôt agréable : les gens du coin m'abordent par curiosité plus que pour vendre un service ou un gîte ; on me demande souvent si mon tricycle a une assistance électrique, alors que les Kyrgyzes me demandaient d'abord combien ça coûte.
Des automobilistes m'ont même à 2 ou 3 reprises offert du ravitaillement en cours de route : fruits, biscuits, ou même une boîte de petits chocolats à la marmelad que j'ai préféré abandonner dans le frigo du gîte suivant, j'avoue...
Et puis, j'abordais 2 étapes faciles, avec, enfin, nettement plus de descente que de montée.
Au sommet du premier col, un gars me fait signe et m'appelle : il me propose une pause-thé. Ça tombe bien, j'ai soif ; et puis, un thé en Asie centrale, ça ne se refuse pas. Et là, surprise, en guise de thé, c'est un repas complet qui m'attend : beshbarmak (spécialité à base de viande de mouton et de patates, dont le nom indique qu'on a le droit de manger avec les doigts), salade, beignets, fruits, thé, kumyz (le fameux lait de jument fermenté), vodka...
J'ai invoqué le régime imposé par ma récente gastro pour limiter la quantité de choses à ingurgiter. J'ai échappé à la vodka, mais pas au gras de mouton : "avec du kumyz, ça passe tout seul" , m'a expliqué ma voisine de table en m'en resservant un verre... Bon, le mouton et le kumyz étaient tous deux bien frais, c'est passé.
Après j'ai dû porter un toast (en russe), j'ai remercié cette grande famille pour son hospitalité. On m'avait expliqué, pendant que je dégustais mon beshbarmak, que ce repas faisait partie des préparatifs d'un mariage.
La famille du futur marié, sans lui, allait chercher la future mariée dans sa famille à Kegen, pour la ramener à Almaty où le mariage serait célébré dans une dizaine de jours. Mes hôtes ont ensuite dansé un peu au son de l'accordéoniste-chanteur et on est repartis chacun dans notre direction.
J'ai ensuite eu un peu de mal dans la remontée du col Alasa, mais les 2 descentes de cols et le grand faux-plat descendant sur un tronçon de route toute neuve et lisse jusqu'au parc national du canyon de Charyn étaient super.
J'ai même parcouru avec plaisir un tronçon de steppe pelé où les aigles ne volaient près de moi que quand l'appareil photo était éteint au fond de sa sacoche.