Première journée de rando / Первый день прогулки
Par Moi le 30 juil. 2017, 16h38 - Kavkaz - Lien permanent
Le voyage sans vélo comporte pas mal de temps morts. Le temps qu'on aille à pied à l'arrêt de bus "Osetinski teatr" indiqué par la réceptionniste de l'hôtel, puis à un autre plus éloigné indiqué par des passants qui attendaient une marshrutka, on a raté notre bus. Plutôt que d'attendre 4 h le suivant, on a pris un taxi qui attendait là (350 roubles, entre 5 et 6 € pour 22 km). Le chauffeur a fait un arrêt en route pour acheter son pain, et nous en a offert un, un délicieux lavash tout chaud.
Dès qu'on quitte la route "Magistrale" Vladikavkaz-Tbilissi à la sortie sud-est de Tchmi, on sort d'Ossétie et on rencontre le poste de contrôle ingouche.
Il y a très peu de visiteurs étrangers en Ingouchie, la plus petite des micro-républiques du Nord Caucase, qui faisait partie de la Tchétchénie-Ingouchie jusqu'en 1992. Les garde-frontière se souviennent avoir vu passer ici 2 cyclistes allemands je ne sais plus quand. Ils contrôlent nos passeports et permis, nous posent quelques questions par curiosité ou en plaisantant (est-ce qu'on a une tente ? des armes pour se défendre des loups et des ours ?), nous indiquent où est la bifurcation vers la "route touristique" (une piste ravinée en balcon au-dessus de la riviére Armkhi) et nous souhaitent bon voyage.
Après 1/2 h de montée sur cette "route touristique" quasi-déserte, première rencontre : un grand gaillard ingouche à barbe blanche nous propose de monter dans son camion, puis nous laisse continuer notre rando à pied après nous avoir offert 2 pots de miel (on n'en a pris qu'un, nos sacs sont déjà assez chargés).
Un peu plus tard, il nous intercepte de nouveau pour nous faire visiter dans son hameau Fourtog le petit musée consacré à son grand-père Gapur Saïdovitch Akhriev, pilote de chasse et héros soviétique.
Dans l'après-midi, un copieux goûter nous est offert par Magomed et Mikhaïl. Impressionnant, la vitesse à laquelle ils ont déballé du coffre de leur voiture eau, thé, poulet fumé, pain, saucisse, tomates, concombres et pastèque, avec un carton en guise de nappe et des jerricans vides comme sièges.
On prendra enfin un thé plutôt qu'une vodka avec Muhamad, Mark et Ismaïl à l'entrée de Beyni.
Il reste quelques vestiges de tours mais rien de bien photogénique par temps gris : on devine à peine le pied des parois de la Gora Stolovaya, une montagne dominant Vladikavkaz qui ressemble un peu au Mont Granier en plus grand. La collection de tours restaurées que j'avais repérées sur internet est en fait quelques km plus loin, au-dessus d'Olgeti (site d'Erzi).
Côté technique, le chariot-pulka passe bien, je lui ai même fait prendre 2 raccourcis entre des lacets. Il tient bien à la taille mais les bras du brancard m'appuient sur les hanches à chaque pas. Ce serait mieux avec ceinture + bretelles ; mais si j'avais mes 2 épaules valides, la question ne se poserait même pas, je serais à vélo... Et cette piste tranquille, bien que passablement ravinée, serait tout-à-fait faisable et agréable à vélo.